25 juin 2024, Nairobi– Ce mardi, le Parlement kenyan a été le théâtre d’une violente confrontation entre manifestants et forces de l’ordre, entraînant l’incendie partiel du bâtiment et la mort de cinq personnes. La tension est montée en flèche alors que les députés débattaient et adoptaient un nouveau projet de loi de finances controversé, introduisant de nouveaux impôts pour le pays.
Le projet de loi de finances, proposé par le gouvernement, vise à augmenter les recettes fiscales par le biais de nouvelles taxes. Cette initiative a été vivement critiquée par une partie de la population qui estime que ces mesures vont aggraver les conditions de vie déjà précaires pour de nombreux Kenyans. Les manifestations de ce mardi sont le point culminant d’une série de protestations qui avaient déjà eu lieu les semaines précédentes.
Les manifestants, déterminés à faire entendre leur opposition, ont pris d’assaut le Parlement en début d’après-midi. Selon des témoins, des groupes de protestataires ont réussi à franchir les barrières de sécurité et à pénétrer dans l’enceinte parlementaire. Des affrontements violents ont alors éclaté entre les manifestants et les forces de police, déployées en grand nombre pour protéger le bâtiment et ses occupants.
Dans le chaos, une partie du Parlement a été incendiée. Les flammes ont rapidement gagné en intensité, endommageant plusieurs salles et bureaux. Les pompiers sont intervenus pour maîtriser l’incendie, mais les dégâts matériels sont considérables. Aucune victime n’a été signalée parmi les députés ou le personnel du Parlement.
Les forces de l’ordre ont riposté à l’assaut avec des gaz lacrymogènes et des balles réelles, ce qui a entraîné la mort de cinq manifestants. Plusieurs autres personnes ont été blessées et transportées à l’hôpital. Les autorités ont justifié l’usage de la force par la nécessité de rétablir l’ordre public et de protéger les institutions démocratiques.
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