Le directeur général du Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD) Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur, a mis en garde contre toute hausse du prix de l’essence à la pompe, faisant valoir que le marché avait été fourni. Toutefois, dans la réalité, la course devant les pompes se multiplie alors que plusieurs stations-service sont laissées à sec.
Diverses pompes à essences sont fermées, des files d’attente interminables dans les quelques ouverts. Les passagers qui attendent sous le soleil et dans les stations, les institutions qui réduisent leur énergie, les avions cloués au sol où font des détours par la République Dominicaine pour s’approvisionner, telle est la réalité concernant la rareté d’essence à Port au Prince.
Le pétrole étant que produit transversal traverse toutes les productions en Haïti. On se souvient que dans les jours passés les villes de provinces étaient paralysées pour la même cause. Le marché pétrolier en Haïti est aussi l’objet des dissensions entre le secteur privé et l’Etat. En tant que produit stratégique, l’Etat doit intervenir afin de subventionner les prix pour le rendre accessible pour les consommateurs.
D’un autre côté le secteur privé investit dans l’importation du produit s’en tiennent à sa libéralisation pour gagner un max de profit. Ce qui n’est pas profitable pour les consommateurs. Le pétrole est également une question politique. L’on se rappelle ce qui s’est passé le 6 et 7 juillet lors d’une tentative d’ajustement des prix.
La libéralisation du marché cher aux théories du néo libéralisme n’est pas applicable en Haïti puisqu’elle est source d’instabilité et de violence pour une population laminée par ce mode de gouvernance.
Pour l’instant, l’Etat a annoncé l’arrivée en fin de semaine des bateaux pétroliers pour approvisionner le marché. En attendant, les gens doivent s’en remettre à leurs pieds ou à leur patience pour rentrer ou s’approvisionner.
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