Le FBI avertit les citoyens américains et les résidents permanents, en particulier ceux qui vivent dans le sud de la Floride, de rester loin d’Haïti. L’avertissement intervient alors que les forces de police haïtiennes en difficulté font face à des attaques croissantes de la part de gangs belligérants et que la violence à Port-au-Prince, selon le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a atteint des niveaux similaires à ceux des pays en guerre.
“Le peuple haïtien continue de souffrir de l’une des pires crises des droits de l’homme depuis des décennies et d’une urgence humanitaire majeure“, a déclaré Guterres dans son dernier rapport à l’ONU. Conseil de sécurité. « Avec le nombre élevé de décès et l’augmentation des zones sous le contrôle des gangs armés, l’insécurité dans la capitale a atteint des niveaux comparables à ceux des pays en conflit armé. »
Avec l’ONU Le Conseil de sécurité doit se réunir mercredi sur la situation en Haïti, Guterres devrait réitérer son appel au déploiement rapide d’une force militaire internationale. Depuis le début de l’année, Haïti a connu une augmentation des enlèvements de rançon et de plusieurs massacres orchestrés par des gangs, ce qui conduit les citoyens à prendre de plus en plus la justice en main. Le bureau du FBI à Miami affirme avoir constaté une augmentation marquée du nombre d’enlèvements signalés à l’agence, avec une augmentation de 300 % au cours des trois premiers mois de cette année par rapport à la même période l’année dernière.
L’agence a refusé de publier les chiffres exacts et a adressé son avertissement en particulier aux résidents du sud de la Floride, dont certains ont été victimes de gangs haïtiens au cours des dernières semaines et détenus pour des centaines de milliers de dollars en rançon. « Bien que nous comprenions qu’il existe des liens étroits entre Haïti et le sud de la Floride, avant de s’y rendre, il faut tenir compte du traumatisme et des coûts financiers d’être enlevé non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour leur leur famille et leurs amis », a déclaré Liz Santamaria, agente spéciale de surveillance du FBI.
Lundi, des Haïtiens dans un quartier de Port-au-Prince ont lynché et brûlé vif 13 membres de gangs présumés qui voyageaient dans un minibus. Les hommes armés seraient en route pour installer un nouveau chef de gang dans une autre communauté. C’était le dernier acte de vigilance d’une population de plus en plus désespérée et effrayée par la violence.
La police nationale d’Haïti a déclaré que plusieurs bandits présumés ont été mortellement blessés lors d’échanges de coups de feu avec la police, et que quatre coups de feu ont été saisis dans la région de Debussy à Port-au-Prince. Dans un communiqué, la police a fait allusion à la participation de la population à la « lutte contre le crime organisé ».
Mag.2 News/MiamiHerald
