La Jamaïque a officiellement annoncé le déploiement d’une équipe de sécurité en Haïti dans le cadre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS). Composée de 24 agents, dont 20 membres de la Force de défense jamaïcaine et quatre policiers, cette première équipe arrivera à Port-au-Prince le 12 septembre. Leur mission consistera à apporter un soutien en matière de commandement, de planification et de logistique, dans un contexte où Haïti est en proie à une recrudescence de la violence des gangs. Cette décision, annoncée par le Premier ministre Andrew Holness, reflète les liens historiques et fraternels entre la Jamaïque et Haïti, ainsi que l’engagement du pays à soutenir la stabilisation de son voisin.
Le déploiement jamaïcain s’inscrit dans une mission plus large menée par le Kenya, qui a déjà envoyé 400 policiers pour aider la police haïtienne à rétablir l’ordre. Les forces jamaïcaines, majoritairement militaires, se concentreront sur la protection des infrastructures gouvernementales clés, comme le port principal de Port-au-Prince. Ce déploiement est financé par un fonds fiduciaire de donateurs de l’ONU, principalement alimenté par les contributions des États-Unis et du Canada, et intervient à un moment crucial alors que les États-Unis cherchent à transformer la MMAS en une mission de maintien de la paix traditionnelle sous l’égide de l’ONU.
La Jamaïque, située à seulement 334 miles d’Haïti, voit dans cette mission un enjeu de sécurité nationale. Selon Andrew Holness, l’instabilité haïtienne menace de favoriser l’expansion des gangs et de la violence armée dans la région, avec des répercussions potentielles sur la Jamaïque. Il a ainsi souligné l’importance de cette mission pour contrer la menace croissante des organisations criminelles qui, à l’instar de celles en Haïti, affaiblissent les États et créent un climat de terreur dans plusieurs pays des Caraïbes.
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