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Une mainmise américaine sur Haïti depuis le 28 juillet 1915 à nos jours

C’est dans un contexte particulièrement difficile que quelques organisations et institutions privées réalisent un travail de mémoire sur l’occupation américaine d’Haïti et ses impacts sur le pays et les diverses couches de la société.

Les armes de destruction massive proviennent des États Unis d’Amérique pour ensuite acheminer vers les groupes armés à Port-au-Prince. D’un autre côté, le mandat de BINUH est renouvelé cependant quel est le bilan ?

De 1915 à 2022, tout organisation est redirigée vers les États Unis d’Amérique du Nord. L’économie haïtienne obéit aux invectives des secteurs privés américains appuyés et représentés par le gouvernement américain, suivant cette mise en place aucune politique ne peut s’appliquer, ni aucun politicien ne peut briguer les postes électifs ou administratifs du pays sans bénédiction américaine.

Cette politique entre dans l’affirmation de l’hégémonie américaine dans la région.

En fait, en 1823 lors de la période dite des indépendances américaines, les États Unis d’Amérique du Nord voient dans ces nouvelles espaces, un marché pour leur produit et un terroir pour leur influence idéologique et politique. Ils commencent donc à théoriser leur domination et à opérer des mouvements pour gagner la course de l’influence dans une période où les puissances coloniales occidentales commencent à perdre les leurs.

A partir de 1823 de façon idéologique et en 1898 de façon militaire, les États Unis assurent leur mainmise sur le territoire caribéen en sud américain. Haiti en fait partie. Elle est tombée dans les griffes de l’aigle le 28 juillet 1915 après plusieurs échecs de ce dernier de contrôler à l’amiable les douanes haïtiennes et les troubles politiques que connait le pays depuis un siècle.

Face à ce fait historique toujours mal enseigné dans l’espace scolaire haitien, que faut-il garder en tête ?

Il faut se rappeler que dès cet instant le pays a pris une autre direction. Elle est soumise dans tous ces compartiments sociopolitiques et institutionnels, et la population haïtienne en a aussi fait les frais. La paysannerie est la principale victime, elle subit la politique répulsive des occupants qui lui a poussé vers les usines sucrières dominicaines et cubaines. Elle subit de la politique répressive des nouvelles forces de l’ordre mises en place par l’occupant.

Sans oublier la violence économique et la corvée instituée pour la construction des routes pour mieux organiser l’environnement pour les besoins économiques des États Unis.

Les bases du Duvaliérisme sont mises par l’occupant. A son départ en 1934, ils ont assuré que l’exploitation fut observée et continue par les agents politique et économique gagnés à leur cause. Les Duvalier étaient un exemple concret.

Aujourd’hui, le monde se profile vers le multipolaire

Le monde unipolaire que nous connaissons est ébranlé surtout par l’affirmation de la Chine et de la Russie comme axe de puissance concurrente avec les États Unis d’Amérique. Les haïtiens doivent continuer la résistance et ceci malgré l’insécurité criante qu’ils font face, une insécurité approuvée par les États Unis par leur compréhension de la conjoncture et un gouvernement plus qu’illégitime. 

La police nationale est à bout de souffle dans la lutte contre le banditisme, chaque groupe a un ou plusieurs politiciens ou acteurs dans le secteur privé prêts à les relâcher aussitôt qu’ils sont arrêtés. Les gangs sont les ouvriers du système qui empêchent un nouveau mouvement social de faire son apparition avec une nouvelle élite qui pourrait donner un projet social pour le peuple haïtien en Haïti et a l’étranger.

En attendant, le devoir de mémoire est accompli. Une conscience est en train de travailler. Puisque celle-ci ne se prend pas dans les méandres du découragement que connaît la société haïtienne.

Mag2News

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