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Sur la question du déplacement forcé des jeunes haïtiens, un fait social national et international

Le Sahel, L’Amérique centrale, Haïti. Trois territoires qui connaissent le déplacement forcé.

Ce phénomène est grave, justement parce qu’il mobilise beaucoup de personnes qui se stabilisent et qui ne comptaient pas se déplacer. Les attaques terroristes dans le Sahel, les interventions de la communauté internationale notamment la France, les conflits entre les groupes armés en Amérique centrale ainsi que la misère causent des déplacements de milliers de personnes sur d’autres territoires qui n’étaient pas prêts pour les recevoir. Ces personnes tentent de traverser la méditerranée. Un grand nombre d’entre elles trouvèrent la mort, d’autres les jungles de l’Amérique centrale pour joindre les États Unis et pour nous haïtiens, certains fuient vers la République Dominicaine ou avec un peu de chance les pays du Nord et l’Amérique du Sud.

L’industrie des armes à feu fonctionne à plein régime. Dans la logique capitaliste, s’il y a production, il doit y avoir un marché pour les consommateurs. Cela tombe bien pour les bénéficiaires du statu qui de ces territoires puisque ces conflits entrent dans une gestion politique des revendications politiques ou les richesses pour les marchés internationaux aux détriments de la population locale.

Le cas d’Haïti est évocateur. Port au Prince connaît des phénomènes liés à l’insécurité mettant aux prises les groupes armées. C’est une partie de son histoire. Depuis tantôt 10 ans il est opéré un changement. Les groupes armés entrent dans une logique politique et économique. Ce qui a pour cause leur pullulement a chaque coin et des affrontements pour obtenir plus de territoire. Ce qui déplaça beaucoup de personnes. Les habitants des quartiers du bel air et avoisinant le bas de delmas, la 3ème circonscription et maintenant la plaine du cul de sac.

On peut constater la gangrène qui s’opère. Les observateurs ont peur et s’attendent à ce que tout le département de l’Ouest soit un foyer de groupes armés  et une zone de combat. Les autorités non seulement sont aveugle mais instrumentalisent ces jeunes et moins armés pour le maintien du statu quo politique et économique sujet de plusieurs revendications. C’est grave ce mépris envers l’haitien.Tout est en place pour son détachement de son pays et n’a plus le courage de l’habiter. L’insécurité lui atteint plusieurs formes.

Triste image. Un enfant qui est en âge de scolarisation tient en bandoulière une arme de gros calibre et s’enorgueillit qu’il sera un prochain chef de gang. C’est l’avenir qui lui est tracé. Assa que Quel avenir? C’est la question actuelle que se posent les haïtiens spécialement ceux qui vivent à Port au Prince.

Mag2news

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